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 ESPACE PRIVÉ

Baccharis halimifolia L., 1753

Classification

Nom scientifique : Baccharis halimifolia L., 1753
Nom vernaculaire : Séneçon en arbre, Baccharis à feuilles d'Halimione

Règne : Plantae
Embranchement :
Classe : Equisetopsida
Ordre : Asterales
Famille : Asteraceae
Genre : Baccharis
Origine : Amérique du Nord

Eléments descriptifs

Le séneçon en arbre est un arbuste pouvant atteindre 4 m de haut, avec des tiges dressées très ramifiées et sans poils, favorisant un port arrondi. Le feuillage abondant, argenté est semi-persistant. Les feuilles sont simples de 2 à 7 cm de long et de 1 à 5 cm de large, alternes, vert terne et dont la moitié supérieure est pourvue de grosses dents. La floraison, de juillet à septembre, forme de petites fleurs ; les femelles sont blanchâtres, les fleurs mâles jaunâtre. Les petits fruits plumeux commencent à apparaître de septembre à décembre. L’espèce peut se confondre avec l'arbousier (Arbutus unedo) et le nerprun (Rhamnus alaternus), qui ont des feuilles finement denticulées (avec des petites dents).

Éléments comportementaux et du cycle de vie

Le séneçon en arbre est une espèce qui se reproduit par reproduction végétative (rejets de souche) et par reproduction sexuée. Les fleurs sont pollinisées par le vent. Les arbustes sont capables de fructifier dès l’âge de 2 ans et peuvent vivre plusieurs dizaines d’années. Elle est inscrite à l’annexe du Règlement européen n°1143/2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes.

Éléments de répartition géographique

Le séneçon en arbre est très présent sur le littoral méditerranéen ; il a été introduit en 1683 en France et planté pour l’ornement et sa grande résistance aux embruns salés. Il s’est ensuite naturalisé et a très rapidement colonisé les milieux humides dans certaines régions méditerranéennes (et atlantiques).

Eléments d’écologie et habitat

Le séneçon en arbre affectionne les zones humides du littoral (prés-humides, boisements ouverts…) et les milieux modifiés par l’Homme (bords de canaux, haies, friches…). Il tolère le sel, le froid (jusqu’à -15°C) et une large gamme de type de sol (sableux à argileux).

Eléments de propagation et dissémination

Chaque individu de séneçon en arbre produit entre 10 000 et 1,5 million de graines ailés qui peuvent être dispersées sur de longues distances par le vent. Les graines sont capables de germer très rapidement, dès qu’elles rencontrent des conditions favorables. Elles ont une durée de vie de 5 ans environ. La croissance du séneçon en arbre est rapide (habituellement de 1 à 4 m par an). Après une coupe, il rejette de souche. La reprise peut se faire de façon presque instantanée par drageonnage.

Observations

Éléments sur les impacts connus de l’espèce

Le séneçon en arbre forme des massifs très denses et persistants (chaque arbuste vit plusieurs dizaines d'années) et en bloquant l'accès à la lumière, il conduit à la régression des espèces herbacées. Il modifie ainsi la structure et la physionomie de la végétation. En modifiant leur environnement, le séneçon en arbre pourrait avoir un impact sur les oiseaux qui ne sont plus attirés par le milieu pour nicher ou se nourrir : il menace ainsi la rousserole turdoïde, une espèce d’oiseau menacée. L’espèce est aussi présente dans des zones favorables aux développements larvaires des moustiques. Ces fourrés denses protègent les larves des insecticides répandus. Par ailleurs, la production importante de graines pourrait impliquer une aggravation du rhume des foins (fruits plumeux). Le séneçon en arbre, possédant une résine inflammable, augmente le risque d’incendie. Il diminue aussi la productivité des pâturages.