Rhynchophorus ferrugineus (Olivier, 1791)
Classification
Nom scientifique : Rhynchophorus ferrugineus (Olivier, 1791)
Nom vernaculaire : Charançon rouge du palmier
Règne : Animalia
Embranchement : Arthropoda
Classe : Hexapoda
Ordre : Coleoptera
Famille : Dryophthoridae
Genre : Rhynchophorus
Origine : Asie du Sud-Est
Eléments descriptifs
Les charançons rouges du palmier adultes possèdent un corps pouvant varier entre 20 et 45 mm de longueur. La coloration striée de bandes noires de ce dernier peut aller du rouille au rouge brun. Le pronotum (c’est-à-dire la partie supérieure de la première partie du thorax) possède généralement des taches noires dont le nombre et la taille varient. L’adulte possède un long rostre incurvé, sur lequel la base élargie des antennes est insérée. Les larves, blanchâtres ou jaunâtres, ont une large tête brun foncé. Elles sont apodes et mesurent plus de 5 cm de long. Le cocon est construit à l’intérieur des fibres de la plante et a une forme allongée.
Éléments comportementaux et du cycle de vie
La totalité du cycle de développement (environ 4 mois) du charançon rouge se passe dans les palmes ou le stipe (tronc) du palmier. Les femelles pondent près de 100 à 250 œufs à la base des jeunes palmes ou dans les troncs. Dans le sud de l’Europe, les principales périodes de ponte varient entre avril et septembre. Les larves se nourrissent des tissus vasculaires en forant l'intérieur des palmes et du stipe. Elles se nymphosent à la base du palmier dans des cocons constitués de fibres végétales. Les palmiers très infestés peuvent abriter jusqu’à plus de 300individus. La plante meurt généralement entre 2 et 5 ans après le début de l’attaque.
Éléments de répartition géographique
Le charançon rouge du palmier a été introduit dans le Bassin méditerranéen vers 1980 puis signalé en Espagne à partir de 1993. Il a été introduit dans de nombreux territoires par le commerce des plantes infestées. Le premier signalement en France a été réalisé dans le Var en 2006.L’espèce est aussi présente Italie continentale, en Corse et en Sardaigne.
Eléments d’écologie et habitat
Le charançon rouge du palmier peut utiliser comme plante hôte plusieurs espèces de palmiers d’origine ornementale (ex : Phoenix canariensis) ou naturelle (ex : Chamaerops humilis…) en Europe. L’infestation peut être asymptomatique pendant une longue période et se manifester seulement à un stade avancé, quand un dépérissement de la plante est observable.
Eléments de propagation et dissémination
Les adultes peuvent réaliser des déplacements deplusieurs kilomètres. Le charançon rouge du palmier peut facilement s’envoler pour coloniserde nouveauxarbres. Lorsque les conditions le permettent un palmier infesté peut contaminerjusqu’à 8 autres situés à proximité.
Observations
Éléments sur les impacts connus de l’espèce
L’espèce attaque les palmes et le stipe des palmiers pouvant causer des mortalités importantes. Dans la région méditerranéenne, l’espèce peut produire de graves dommages, tant sur les plantes ornementales que sur les cultures de dattiers. Parmi les espèces touchées en milieux naturels, on retrouve notamment le palmier nain (Chamaerops humilis). Cette espèce indigène en Europe présente un fort enjeux de conservation car elle est à la base de la caractérisation d’un habitat d’intérêt européen (5330 - Fourrés thermo-méditerranéens et prédésertiques).